Comment dépenser moins d'énergie ?

Documentation eedomus

Différentes approches sur les économies d'énergie sont listées dans cette page.

On trouve aujourd'hui beaucoup d'informations sur les économies d'énergie. Les deux approches principales pour dépenser moins d'énergie sont :

  • isoler le bâtiment
  • utiliser un mode de chauffage plus performant

Ces méthodes sont nécessaires, mais elles doivent être étudiées de manière très rationnelle. Il existe de nombreuses fausses bonnes idées dans ce domaine. Le niveau d'amélioration dépend beaucoup du niveau de vétusté de l'ancien.

Il existe également d'autres approches, moins lourdes en investissement :

- mieux réguler le chauffage (l'opération la plus rentable à très court terme !)
- surveiller les équipements énergivores
- et surtout la consommation globale

Nous indiquons les étapes où le système eedomus peut être utile dans la démarche sur les économies d'énergies. eedomus est une boîte à outil puissante et polyvalente pour suivre, comprendre et maîtriser les consommations.

Sommaire

Tout d'abord comprendre sa consommation !

Quasiment tout le monde considère qu'il dépense trop en énergie, mais personne ou presque ne sait combien il dépense en euro par an ! (alors qu'un plein d'essence, tout le monde le connaît).

Suivez vos consommations annuelles

Suivez vos consommations globales, d'abord sur une base annuelle.

Si vous entreprenez des travaux lourds d'isolation ou de changement de chauffage, comparez la consommation avant/après pour éviter les mauvaises surprises.

eedomus : Raccordement des compteurs

Est-ce que vous consommez trop ?

Vous pouvez comparer votre facture à la moyenne nationale.

Si vous dépensez plus 20€ par an et par m2 (diviser la facture annuelle par la surface en m2), il faut commencer à s'inquiéter (la nouvelle réglementation thermique implique 5 €/an/m2 environ). En habitat collectif, la moyenne de dépense de chauffage est d'environ 12€/m2/an.

Les bâtiments en France consomment en moyenne 240 kWh/m2/an, soit environ les 20€/m2/an (voir les tarifs de l'énergie plus bas).

Si votre consommation est bien supérieure à 240 kWh/m2/an, l'isolation est le problème principal de votre logement.

Si votre consommation annuelle est sous 150 kWh/m2/an, l'isolation est en fait correcte, vous pouvez dépenser moins d'énergie par un meilleur système de chauffage et par les différentes améliorations de régulation proposées : Tarifs.

Entrez dans le détail

Une étude des périodes sans chauffage (juin-août) permet d'identifier une éventuellement consommation trop important de certains équipements (voir Appareil énergivore).

Le suivi de la consommation en Euro a un impact indirect important par la prise de conscience.

Le simple fait de savoir que lors des grands froids d'hiver, on consomme 10 ou 20 euro d'énergie par jour permet une sensibilisation majeure et le passage à l'action : diminution de la consigne de température, enfiler un pull-over, prendre une décision d'isolation.

La courbe suivant montre la consommation en € par jour dans un bureau avec une diminution forte le week-end grâce à une bonne régulation de température par eedomus:

eedomus : Consommation en euro

Mieux réguler le chauffage

Un système comme eedomus peut faciliter toutes les opérations de régulation du chauffage.

Surveiller la température de chauffage

Avant d'entreprendre un projet lourd (isolation ou équipement), le paramètre le plus simple et le plus important du chauffage est la température (7% de gain par degré en France en moyenne). Un gain de 10% est facilement gagné par une température un peu plus faible. Le coût est nul (sauf un pull-over) : il n'y a pas de projet plus rentable !

La température de 19°C est souvent conseillée en France, surtout pour la nuit. L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) recommande 21°C dans la pièce à vivre (davantage pour les seniors) et 18°C ailleurs. Depuis 30 ans, nous avons augmenté de 2°C la température intérieure de nos logements (de 19°C à 21°C). Il en est de même en Angleterre mais de 16°C à 18°C environ !

Une étude sur les températures intérieures : Credoc

La température doit être mesurée assez haut - environ 2m - afin d'identifier un mauvais brassage de l'air (qui serait trop chaud en hauteur et trop froid en bas).

Réguler la température du chauffage

La température peut être diminuée en l'absence des occupants ou la nuit, suivant les pièces.

Le gain pour les bâtiments de bureau est important puisqu'ils sont inoccupés 70% du temps. Le gain de consommation souvent évoqué est de l'ordre 30% pour ces bâtiments.

Pour un bâtiment d'habitation, davantage occupé, le gain est d'environ 5% pour une diminution la nuit, et 5% pour une diminution de jour.

Le gain peut être très important pour les salles de bain, surtout en terme de confort (un chauffage à 21 ou 22°C, mais uniquement aux heures utiles).

eedomus : Pilotage du chauffage

Surveiller la température de chauffage

Avant d'entreprendre un projet lourd (isolation ou équipement), le paramètre le plus important du chauffage est la température (7% de gain par degré). Un gain de 10% est facilement gagné par une température plus faible. Le coût est nul (sauf un pull-over) : il n'y a pas de projet plus rentable !

Couper le chauffage lors de l'ouverture d'une fenêtre

C'est une action qu'il faudrait automatiser, c'est le cas fréquemment à la montagne.

Plusieurs méthodes permettent de le réaliser :

  • le thermostat virtuel eedomus intègre un module fenêtre
  • le module Wifi Shelly Door peut envoyer une commande à un relais Wifi (ouverture et fermeture)
  • une double règle permet d'utiliser un capteur d'une technologie, et un relais/thermostat d'une autre technologie

Surveiller les équipements énergivores

Un système comme eedomus peut faciliter toutes les mesures des équipements énergivores, les couper au besoin.

Quels sont les équipements les plus énergivores ?

L'éclairage, l'eau chaude et la plaque de cuisson, et les gros appareils (sèche ligne, lave-vaisselle) ! Et, pour ceux qui en dispose : la climatisation, la piscine chauffée, etc...

Faut-il en changer ?

De manière systématique ? Non !

Au nord de la France, les logements sont chauffés 9 mois sur 12 mois. La consommation des équipements est transformée en chaleur et participe au chauffage du logement. Elle est récupérée ! Si vous changez un frigo qui consomme 400 kWh/an (40€) à 200 kWh/an (20€), vous ne gagnez non pas 20 euro par an, mais 5€ par an (les 3/4 de l'énergie était récupérée)... Il en est de même pour les modes veilles des équipements, ou les ampoules à économies d'énergie. Ces sujets ont donné lieu à des polémiques vives.

Cette réponse iconoclaste vise à montrer que les raisonnements simplistes doivent être évités.

Bien entendu, il est préférable de changer les équipements :

  • qui ne participent pas au chauffage (éclairage extérieur, équipement dans les parties non chauffées)
  • plus on habite vers le sud (on chauffe moins longtemps)
  • si une climatisation est installée l'été (elle doit fournir plus d'effort inutilement)

Et de manière générale, les pompes à chaleur sont un usage plus efficace de l'électricité qu'un chauffage par effet joule (le chauffage par les équipements ou un convecteur électrique).

Et pour notre environnement, mieux vaut éviter le gaspillage.

Que faut-il changer en premier ?

Les éclairages extérieurs ou des parties non chauffées.

Le ballon d'eau chaude s'il est dans une partie non chauffée (garage, cave).

Pour le reste, il est préférable de mesurer, surtout les appareils qui sont allumés toute l'année.

A savoir : 1 Watt permanent toute l'année équivaut environ à 1 Euro de dépense sur un an.

Un équipement (un ancien chargeur) qui consomme ainsi plus de 10 Watt vaut le coup d'être changé, car cela sera rentabilisé en quelques années.

Bon à savoir sur l'eau chaude

Si la ballon d'eau chaude est dans une partie chauffée, la chaleur perdue par le ballon est transformée en chauffage. Au nord de la Loire, l'énergie n'est pas vraiment perdue.

Un ballon perd sa chaleur (élévation de 200 litres d'eau de 15 à 55°C, soit 9 kWh, environ 1€) en environ 4 jours en cas de coupure. Le maintien en température nécessite de l'ordre de 1 ou 2 kWh par jour (soit 0,2€ en été, plutôt 0,4€ en hiver). Elle est utile à partir de plusieurs jours (et non en intra-jour). Voir Piloter un ballon d'eau-chaude.

Une nouvelle technique de ballon d'eau chaude : les ballons thermodynamiques (qui fonctionne comme des pompes à chaleur eau-air, avec un peu de bruit).

Il ne faut pas installer ce type de ballon dans une partie chauffée (sinon, le ballon va pomper une partie de l'énergie du chauffage pour l'eau chaude) : il n'y aura aucune économie (sauf l'été, lorsqu'on ne chauffe pas).

Une troisième technologie : le solaire thermique, utile dans les régions ensoleillées. Avec une rentabilité d'une bonne dizaine d'année néanmoins hors avantages fiscaux : 300€ par an d'eau chaude électrique remplacé par 3000€ d'installation et un peu d'appoint.

En conclusion, le ballon doit être installé : dans une partie chauffée (s'il est classique), ou dans une partie non chauffée (s'il est thermodynamique). Simple ?!

Agir sur le système de chauffage

Le système de chauffage entraîne des coûts d'investissement à étudier avec soin, car la rentabilité en dépend.

Moderniser sa chaudière

Le gain d'un remplacement dépend du niveau d'efficacité du système actuel.

Le gain est le plus fort pour les vieilles chaudières (>20 ans) qui seront remplacées par une chaudière moderne ou une pompe à chaleur.

Un système mixte peut être davantage rentable, car les pompes à chaleur ont un meilleur rendement par temps doux (typiquement en intersaison ou en climat océanique), mais coûte plus cher par temps très froid (à la fois en consommation, mais également pour le réseau électrique).

Moderniser son chauffage électrique

Le chauffage électrique classique (convecteur, radiateur : par effet Joules) est le système le moins cher à l'achat et l'installation, et de très loin, d'où sa multiplication dans les constructions neuves.

Par rapport à cette situation, une pompe à chaleur est généralement assez rentable, surtout dans les régions tempérées et méditerranéennes. Le COP (coefficient multiplicatif sur l'énergie) peut attendre facilement 4 sur les machines de dernières générations avec une bonne installation (1 kW produit 4 kW de chaleur). Comme le COP dépend de la température extérieure, on utilise le COP annuel pour les calculs.

La rentabilité dépend avant tout du coup de l'installation, puisqu'on peut trouver des pompes à chaleur, de 1 000€ à 20 000€, voire davantage.

Tarifs de l'énergie

Pour choisir un système de chauffage, il est utile de connaître les coûts de l'énergie, sachant que les chiffres actuels ci-dessous peuvent augmenter fortement dans les années à venir (certains tarifs ont déjà augmenté de 50% en 5 ans) :

* électricité : 0,121€/kWh (moyenne HC + HP tarifs pour les particuliers), 
     une pompe à chaleur avec un COP annuel moyen de 2,5 permet d'obtenir un kWh à 0,048€/kWh.
* gaz : 0,066€/kWh 
     sachant qu'une chaudière à condensation à 110% de performance permet d'atteindre 0,055€/kWh.
* fuel : 0,094€/kWh
* propane en citerne : 0,13€/kWh
* bois : 0,03€/kWh
     sachant qu'on ne récupère que 75% de l'énergie en insert/poëlle suivant l'installation, plutôt 0,056€/kWh en granulé.
* eau chaude solaire : 0 €/kWh

Bien entendu, le coût total comprend : le coût d'achat du système de chauffage et le coût d'installation, voire de maintenance (obligatoire) et de pertes pour le chauffage centrale.

Produire sa propre énergie

Produire son énergie (renouvelable) est rentable dans le sud de la France, que cela soit sur du solaire thermique ou photovoltaïque (pour revente sur le réseau général). La rentabilité dépend en fait du coût de revient de l'installation.

* production photovoltaïque rachetée par le réseau : jusqu'à 0,4€/kWh Tarifs Achat Ministère

Et le bois ? Mieux vaut éviter dans les zones urbaines. Cela dit, si le système est efficace (poëlle ou insert), c'est un complément d'agrément et les jours de grand froid (coût de l'énergie : 60€ la stère de 500 kg de bois sec (à 4 kWh/kg si le bois est sec), soit 0,03€/kWh environ, soit 4 fois moins cher que l'électricité). Bois combustible.

Conclusion

S'il est préférable de comprendre et d'isoler en premier lieu, une modernisation du système de chauffage peut être rentable, si le coût de l'installation n'obère pas l'ensemble (la multiplication des offres fiscales a multiplié des opérations à faible rentabilité collective).

Bien isoler

L'isolation a l'immense avantage d'être rentabilisée sur la durée de vie entière du bâtiment.

A la question ' Que faut-il isoler en premier ? ' il n'y a pas de réponse systématique. Cela dépend du niveau de vétusté de la situation actuelle.

Comment connaître sa situation actuelle ?

Vous pouvez faire un DPE par une personne très qualifiée, qui est un mini diagostic thermique.

Les opérations rentables

Cela dépend de la situation actuelle ! Il est cependant possible d'établir des statistiques. L'UFE (Union Française de l'Electricité) conclut dans une étude (octobre 2012) que les 2 opérations les plus rentables sur l'ancien sont les suivantes : UFE

  • l'isolation des combles perdues (en général très facile à réaliser)
  • l'isolation des murs par l'extérieur

Pour avoir une vision plus précise adaptée à votre logement, il existe des outils de simulation en ligne intéressant :

Ce sont des outils théoriques, mais qui donnent déjà une bonne information sur les opérations rentables ou non.

Changer une fenêtre qui n'est pas trop ancienne (ou déjà en double vitrage) est peu rentable (sauf pour des questions de confort ou d'acoustique). La durée de retour sur investissement peut atteindre plus de 100 ans, soit supérieure à la durée de vie de la maison !

En revanche, les passages d'air sous les portes ou les fenêtres peuvent avoir un impact très important ! C'est peut-être le défaut le plus facile à repérer et à réparer soi-même.

Il est sain de tenir compte de l'énergie grise (non pas pour la facture, mais pour la planète). Certains matériaux consomment davantage d'énergie lors de leur fabrication que ce qu'ils vous permettront d'économiser pendant toute leur durée d'utilisation !

Optimiser son abonnement d'électricité

Il existe plusieurs fournisseurs d'énergie, qui proposent chacun différentes offres qui peuvent se révéler intéressante.

Il ne s'agit pas ici de moins consommer, mais de payer moins cher l'approvisionnement de l'énergie.

Vérifier l'adéquation du tarif

Il existe différentes formules tarifaires (Base, Heure Creuse, Tempo par exemple pour EDF). Les offres évoluées peuvent se révéler intéressante, ou pas ! Disposant de la consommation sur les heures du jour (notamment la statistique de la consommation heure par heure), vous avez les données de base pour comparer ces formules.

Diminuer la puissance souscrite

Le coût de l'abonnement dépend de la puissance maximale (en tout cas pour les tarifs régulés). Si vous pouvez diminuer l'intensité souscrite, vous gagner quelques dizaines d'euro par an, tous les ans. Exemple : environ 80€TTC/an pour un passage de 60 à 45A HC/HP. Voir EDF.

Encore faut-il éviter de faire sauter le disjoncteur en cas de forte consommation !

La première mesure à réaliser est de suivre l'intensité instantanée (avec une téléinformation branchée sur le système eedomus, vous choisissez IINST). Vous pouvez ainsi vérifier la puissance consommée tout au long de l'année, notamment en hiver. S'il apparaît que vous ne consommez quasiment jamais plus de 45A (par exemple), vous pouvez diminuer votre compteur de 60A à 45A.

Par précaution, vous pouvez utiliser un délesteur, pour supprimer certains appareils (chauffage électrique, ballon d'eau chaude) lors de dépassements ponctuels (notamment les appareils de cuisson). Il existe des délesteurs au compteur. Suivant les périphériques branchés, eedomus peut servir de délesteur (si l'Intensité Instantanée dépasse l'Intensité souscrite + 2 Ampère de marge par exemple).

eedomus : vous permet de réaliser du délestage en utilisant un périphérique de téléinformation.

Et l'été ?

Plutôt que de climatiser, il est préférable d'utiliser toutes les techniques ancestrales :

  • une bonne ventilation de nuit (on l'appelle surventilation),
    • voire une limitation de la ventilation motorisée de jour (VMC), tout en l'accélérant de nuit.
  • des volets fermés sur les côtés ensoleillés,
  • une fermeture des fenêtres lorsque la température extérieure dépasse la température intérieure

eedomus peut vous aider à automatiser certaines de ces tâches, à répéter tous les jours.

Si vous devez climatiser, il est néanmoins souhaitable d'utiliser ces techniques (surtout les volets !), et de limiter le gain de température à 5°C par rapport à l'extérieur (en Europe).